La biodiversité : notre meilleure alliée

La biodiversité est essentielle à notre survie, nous sommes tous liés les uns aux autres. C’est aussi ensemble que nous pouvons être garants de sa préservation et vivre en harmonie avec notre environnement. Du verdissement de nos villes aux tris de nos déchets, nous pouvons avoir un impact positif.

Qu’est-ce que la biodiversité ?

Par définition, la biodiversité – ou diversité biologique- signifie la diversité des espèces vivantes (micro-organismes, végétaux, animaux) présentes dans un milieu. C’est un terme qui désigne en réalité la diversité du monde vivant à plusieurs niveaux : diversité des milieux (écosystèmes), diversité des espèces, diversité génétique au sein d’une même espèce. Plus qu’un sujet d’étude, il s’agit d’un concept plutôt récent (années 80) qui résume la vie elle-même, le vivant, dans toute sa diversité. Le milieu désigne un espace où les conditions physiques, climatiques, sociales, politiques influencent et déterminent les relations entre différentes espèces.

La biodiversité est également une construction sociale, économique, juridique et politique, dont les enjeux relèvent des interactions entre les sociétés humaines et les ressources naturelles : accès, usages, gestion…

Un équilibre fragile

L’ensemble des êtres vivants qui vivent au sein d’un même milieu, ou d’un environnement spécifique, est appelé un écosystème. Ces êtres vivants interagissent entre eux au sein de ce milieu et avec ce milieu. Les écosystèmes sont dynamiques et contrôlés par des facteurs externes (climat, nature du sol) et internes. Chaque écosystème possède donc des propriétés et des conditions de fonctionnement différentes (température, acidité, minéraux, humidité, etc.). Ce sont des propriétés qui permettent aux diverses espèces de vivre, de se reproduire et de se développer. À leur tour, ces espèces font évoluer le milieu.

Cet équilibre permet à chaque espèce d’évoluer et de survivre. Lorsqu’un milieu est bouleversé ou modifié, les espèces qui s’y trouvent sont en danger. Elles développent alors des résistances et de la résilience. La résistance désigne la capacité d’un écosystème à rester en équilibre malgré les perturbations. La résilience, quant à elle, est la vitesse à laquelle un écosystème récupère son équilibre après avoir été perturbé.

Le plus grand danger pour les écosystèmes terrestres, c’est nous ! L’intensification de nos activités agricoles et industrielles entraine la modification et la destruction massive d’écosystèmes, qui finissent par perdre leurs capacités de résistance. Ces modifications extrêmes provoquent, par exemple, le développement d’espèces envahissantes, le déplacement ou la perte d’habitats de certaines espèces sauvages, la diminution de la diversité, etc.

Pourquoi la biodiversité est-elle importante ?

La biodiversité n’est pas un privilège, mais une nécessité. Elle est essentielle pour la survie de toutes les espèces sur Terre, car toutes les espèces dépendent les unes des autres pour survivre. Si une espèce disparait, alors l’espèce qui dépendait d’elle finit, elle aussi, par disparaitre. Si on enlève sa nourriture à une espèce, elle ne peut plus survivre ! Il n’y a pas d’espèce « en trop ». Si l’habitat ou la chaine alimentaire sont trop perturbés, la résistance et la résilience disparaissent.

Un vélo par exemple, fonctionne très bien lorsqu’il a un cadre, un guidon, des roues, une selle… Si vous ôtez un à un les éléments qui le constituent, vous n’irez plus bien loin ! Dans un écosystème, si vous enlevez certaines espèces, alors l’équilibre est bouleversé et les autres espèces sont en danger.
La biodiversité terrestre est aujourd’hui sur le déclin, en grande partie à cause des activités humaines.

Et la place de la biodiversité en ville ?

Dans les villes, on s’accordera pour dire qu’il y a beaucoup de surface bétonnée. Il est évident que le manque de surface naturelle modifie le milieu de vie et créer bien des problèmes.

Lorsqu’il pleut beaucoup et fort, les eaux de pluie, qui ne sont pas absorbées par le sol, finissent par provoquer des débordements d’égouts, car le réseau souterrain supposé les accueillir est vite saturé.

Nos villes connaissent également des records de chaleur en été, car la surface du sol absorbe les rayons lumineux et les emmagasine. Sans arbres, sans verdure, la température monte. Certaines espèces ne peuvent pas résister à ces changements de température.

Ainsi avec la réduction d’espace naturel, la nourriture et l’habitat de certaines espèces disparaissent et d’autres espèces envahissantes (comme le frelon asiatique par exemple) prennent possession du milieu, devenu hostile.

Que puis-je faire pour préserver la biodiversité ?

Pour préserver la biodiversité, il faut à la fois ramener la vie et respecter les milieux de vie existants.

Verdissons les villes

Verdir nos villes et nos sols urbains, avec des arbres, des plantes, des couvre-sols végétalisés diversifiés, recréer des milieux de vie, pour les pollinisateurs notamment, et favorise donc leur survie et la biodiversité. Cela fait aussi baisser la température et améliore la qualité de l’air. C’est donc également notre santé qui est impactée positivement en même temps (nous faisons partie de cette biodiversité !). De plus, en redirigeant les gouttières vers ces surfaces perméables, on redonne une chance aux eaux d’aller dans le sol.

Vous pouvez commencer dans votre jardin et sur votre balcon !

Choisissez en premier lieu de planter des espèces diverses. Des fleurs variées, pour les oiseaux et les pollinisateurs, car sans eux, vos fruits et vos légumes ne peuvent pas se reproduire ! L’ajout de matière organique, comme du compost naturel par exemple nourrira et aérera votre terre, la rendant de fait plus fertile.

Préservez l’écosystème qui existe déjà, en ne travaillant pas trop la terre avant de planter. Les vers de terre n’aiment pas être dérangés !

Aussi, en laissant les tiges et les feuilles mortes sur place en hiver, le sol et la vie qui est dessous sera préservé. Vous économiserez ainsi en sac de résidus verts. Les feuilles mortes peuvent également servir de paillis en été, lorsqu’il fait trop chaud.

Ajouter des abris et des points d’eau pour les espèces environnantes, leur permettra de boire au lieu de manger vos légumes pleins d’eau. D’ailleurs, l’eau est une ressource naturelle inestimable pour la vie, elle est à utiliser avec parcimonie. Il est même possible de récupérer l’eau de pluie, avec un simple contenant recyclé !

Pour lutter contre les « nuisibles », pas besoin de produits chimiques ! D’abord, ils font partie du milieu et sont indispensables à l’équilibre de l’écosystème. Ensuite, il y a des méthodes naturelles pour les éviter, comme le purin d’orties, de pissenlits… De plus en plantant les bonnes plantes au bon endroit, vous éviterez que certaines maladies se développent, et favorisez le partage des nutriments, c’est le principe du compagnonnage et de la permaculture. Renseignez-vous !

Y’a-t-il un lien entre la biodiversité et le tri de mes déchets ?

Je suis certaine que vous connaissez déjà la réponse à cette question : oui !
Trier nos déchets, c’est un des principes fondamentaux de l’éco-civisme. C’est une première étape vers une prise de conscience plus grande et très importante. Si on perd de vue le fait que nous ne sommes qu’une espèce parmi des milliers d’autres, alors c’est peine perdue. Nous ne sommes pas seuls ! Nos dépotoirs à déchets ne sont pas des milieux de vie propices à la préservation de la biodiversité !

Dans les sites d’enfouissement, le processus de décomposition des déchets se fait sans oxygène (on dit « anaérobie »), ce qui génère la production de gaz à effet de serre, comme le méthane. De plus, la quantité de déchets générés chaque année au Québec est très grande (environ 350kg par personne, soit le poids de 10 veaux !), et nous n’avons plus de place pour les accueillir. 

Les sites d’enfouissement existant arrivent déjà, aujourd’hui, au bout de leurs capacités. Alors, si on en construit d’autres, à votre avis, que va-t-on détruire ?

En mettant votre poubelle au régime, vous contribuez très concrètement à régler ce problème. Le régime de votre poubelle, c’est le tri des matières ! Les matières recyclables dans le bac vert, les contenants réutilisables, réutilisés (ou consignés, si c’est possible), les matières organiques dans le bac brun ! C’est facile…non ?

Avec du plastique recyclé, on peut créer des matériaux de construction, du mobilier, des vêtements bien chauds, des abris même ! Le contenu de votre bac brun, quant à lui, retournera à la terre et produira de l’énergie. Le compost qui est distribué tous les ans par les écoquartiers provient de vos collectes de résidus verts !

Attention, un tri mal fait peut poser des problèmes. Si la qualité des matières recyclables est altérée par des matières non désirables, alors il n’est pas possible de la réutiliser.

Et bien sûr, dans la nature comme en ville, jetons nos déchets dans les poubelles !

 

On peut aller encore plus loin et participer encore plus à la préservation de la biodiversité. Chacun peut s’impliquer à plusieurs niveaux. Il en va de notre survie finalement… qu’en pensez-vous ?

Margot, résidente temporaire de la planète.

Sources :

Qu’est-ce que la biodiversité ?, Encyclopédie de l’environnement, consulté le 7 mai 2021
La biodiversité n’est pas un luxe mais une nécessité, Encyclopédie de l’environnement, consulté le 7 mai 2021
Biodiversité et nature en ville, Gouvernement du Québec, consulté le 7 mai 2021